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La création d’entreprise de A à Z

C’est quoi la création de l’entreprise ?

La création d’entreprise regroupe les étapes et les démarches obligatoires et indispensables pour le démarrage d’une activité indépendante. Il s’agit, par exemple, de la naissance d’une idée, de l’immatriculation auprès des autorités compétentes, de la recherche des clients …

D’après une étude de l’INSEE, près de 625 000 entreprises ont été créées en 2010 (la moitié sous le statut d’auto-entrepreneur). En effet, tout le monde aimerait devenir son propre patron et lancer son activité. Mais l’aventure entrepreneuriale ne s’improvise pas. Elle requiert une préparation minutieuse et la prise en compte de certains paramètres. Pour éviter une perte de temps inutile et des déboires, il est également nécessaire de suivre des phases bien précises. Une question survient à ce niveau : Comment créer une entreprise de A à Z ?

 

« Quelles sont les étapes de création d’entreprise » ?

Le processus de création d’entreprise peut être décomposé en six phases.

 

Phase 1 : dénicher une idée de création d’entreprise

Alors que certaines personnes ont la fibre entrepreneuriale, ce n’est pas le cas pour d’autres. Quoi qu’il en soit, lancer une activité nécessite une réflexion approfondie. À ce niveau, l’entrepreneur exprime sa créativité et réfléchit à un concept. Ce dernier doit apporter de la valeur et être en adéquation avec les attentes du public.

Le dirigeant analyse la faisabilité du projet et le teste à petite échelle. Un mot d’ordre : se mettre à la place des clients afin de dénicher une idée répondant à leurs besoins. Pour identifier les meilleures opportunités de société, la curiosité est essentielle. Rien n’empêche l’entrepreneur de trouver une source d’inspiration dans un pays étranger. L’aspect divertissant du projet et le gain d’énergie et de temps sont aussi importants que les économies à réaliser.

C’est bien connu : après avoir trouvé une bonne idée, il est très excitant d’en parler avec l’entourage. Mais mieux vaut la protéger. Seule une idée matérialisée à travers un modèle, un brevet ou une marque est soumise à protection. Dans le cas contraire, un tiers pourrait « la voler ».

 

Phase 2 : étude de marché

L’étude de marché vérifie la viabilité et la faisabilité du projet de création d’entreprise. L’entrepreneur se fixe un cap et évite de se lancer à l’aveuglette. Il appréhende les attentes des clients potentiels et se renseigne sur la concurrence. Il récolte et analyse diverses informations sur un marché spécifique.

 

Phase 3 : rédaction du business plan

À l’instar de l’étude de marché, l’élaboration du business plan est l’une des « étapes pour créer une entreprise ». Il permet une meilleure compréhension du projet, ainsi que la détermination de sa viabilité et de sa pérennité.

Le business plan établit la structure du projet, détaille les stratégies à adopter et énumère les besoins de financement. Il détermine le futur équilibre financier de l’entreprise, entre les recettes et les dépenses. Autrement dit, il évalue les chances de rentabilité sur le court et le long termes. Trois points majeurs sont mis en exergue :

  • Le financement : l’entrepreneur présente les solutions de financement dans le document. Cela constitue une base pour entamer des discussions avec les organismes de prêt et les investisseurs éventuels. Le but est l’obtention de fonds.
  • La fiscalité : il convient de mentionner le régime fiscal et le mode d’imposition les mieux adaptés pour la société.
  • Les stratégies marketing : elles comprennent l’acquisition et la communication. La première indique les actions mises en place pour améliorer la visibilité de l’entreprise auprès de la cible. La seconde concerne les moyens utilisés pour l’atteinte des objectifs.

 

Considéré comme le noyau du business plan, le business model spécifie :

  • Les services et/ou les biens proposés.
  • La valeur ajoutée offerte à la clientèle.
  • La façon avec laquelle les services et/ou les biens parviennent aux clients.
  • La rentabilité financière voulue.

 

Phase 4 : financement du projet

Une fois un business plan convaincant réalisé, il est temps d’étudier les options de financement. La création d’entreprise requiert un montant plus ou moins conséquent. Quatre possibilités sont disponibles :

  • L’autofinancement : l’entrepreneur possède suffisamment de fonds. Il finance le projet avec sa trésorerie. Cette option convient pour la création d’une TPE.
  • Le recours à un emprunt bancaire : ce mode de financement est le plus courant. Une banque ou un établissement de crédit accorde un emprunt à l’entrepreneur. En contrepartie, celui-ci rembourse le prêt avec des intérêts (selon un échéancier).
  • La levée de fonds : un tel mécanisme implique l’entrée de nouveaux investisseurs dans le capital social. Il étend le nombre d’associés dans la structure et accélère sa croissance.
  • Les aides à la création d’entreprise : elles prennent la forme de maintien de certaines allocations ou d’allègements sociaux et fiscaux.

 

Phase 5 : choix du statut juridique
Du fait de son importance, cette étape ne doit pas être négligée. La forme juridique précise les règles et le cadre qui s’appliqueront sur la société. Citons les régimes sociaux et fiscaux, la souplesse de gestion au quotidien, les formalités à suivre … À cause de la multiplicité des options, l’entrepreneur peut très rapidement se perdre. Pour l’aider, voici quatre facteurs à considérer :

  • La couverture sociale.
  • La méthode de rémunération escomptée.
  • La somme d’argent nécessaire pour le lancement de l’activité.
  • Le nombre de fondateurs.

 

Les principaux statuts juridiques sont : EI, EURL, SASU, SAS, SARL, SA et société civile. Pour plus d’informations sur le sujet, il est recommandé d’appeler votre expert-comptable.

 

Phase 6 : immatriculation de l’entreprise
Immatriculer votre entreprise est la dernière phase pour l’acquisition d’une existence officielle et le démarrage de l’activité. Les démarches à accomplir dépendent du statut juridique choisi. Elles consistent à déposer un dossier complet au greffe du tribunal de commerce de la localité et s’inscrire au RCS. Concernant le coût, il est de 60 euros environ pour une activité commerciale. Le dirigeant doit prévoir 70 à 300 euros pour une activité artisanale.

Après l’immatriculation de l’entreprise, l’entrepreneur se rapproche d’une agence pôle emploi et dépose une demande de maintien des ARE.

Votre expert-comptable peut s’occuper de toutes les formalités.

 

Quels sont les risques liés à la création d’entreprise ?

Devenir entrepreneur ne se fait pas en un claquement de doigts. Se lancer dans un tel projet est un véritable parcours du combattant. Pire encore : il expose à des risques professionnels et personnels. Il est indispensable de les identifier et d’apprendre à les maîtriser. De cette façon, les chances de réussite seront améliorées.

 

Risques personnels
Il n’est pas évident de concilier vie professionnelle et vie personnelle, en particulier lors des débuts. L’entrepreneur étant absorbé par la nouvelle activité, il consacrera moins de temps à sa famille et ses proches. La situation peut rapidement se transformer en conflits personnels et impacter sa détermination et sa motivation.

Sur un autre plan, le stress et la fatigue affectent la quasi-totalité des dirigeants de PME et de TPE. Ceux-ci sont aussi touchés par d’autres maux : troubles visuels, mauvaise alimentation, douleurs dorsales, manque de sommeil …

 

Risques organisationnels

 

Choix du statut juridique
Le choix d’un statut juridique adapté (SAS, SARL, EURL …) est crucial pour le bon déroulement de l’activité. Si l’entrepreneur se trompe, il sera confronté à des difficultés de réglementation. Pour éviter les surprises désagréables, il lui est conseillé de contacter un expert du domaine.
Votre expert-comptable peut vous présenter tous les avantages et obligations de chaque statut.

 

Recrutement de collaborateurs
Pour mener à bien son activité, l’entrepreneur doit s’entourer de salariés compétents. Même s’il est laborieux, le processus d’embauche est incontournable. Il requiert de l’argent et du temps.
Proposer de bonnes conditions de travail aux employés : telle est l’une des préoccupations du dirigeant. S’il ne le fait pas, certains salariés pourraient démissionner et aller chez la concurrence.

 

Risques financiers

 

Absence de clients
Au moment de la création d’une PME ou d’une TPE, l’entrepreneur n’a pas forcément une liste de clients à sa disposition. Entre la recherche des clients et la signature d’éventuels contrats, il s’écoule parfois beaucoup de temps.
En toute logique, « absence de clients » rime avec « pas de revenus ». Une problématique qui peut conduire à la fermeture de l’entreprise.

 

Manque de trésorerie et dettes
Pour lancer une activité, il est courant d’investir ses propres économies et/ou de contracter un prêt professionnel. Si l’entreprise n’est pas fructueuse, le dirigeant ne pourra pas rembourser ses créances en cours. N’étant plus en mesure de financer le projet, il sera obligé de fermer sa structure.

 

 

En conclusion, créer une entreprise est une démarche enthousiasmante d’un point de vue économique et humain. Mais contrairement à ce qu’on croit, le projet n’est pas un long fleuve tranquille. Pour le réussir, la persévérance, l’envie, la patience, la curiosité et la détermination sont essentielles. Tout au long du processus, ces qualités sont soumises à rude épreuve. À cela s’ajoutent des recherches et des formalités à effectuer en amont. Rien d’étonnant à ce que plusieurs personnes abandonnent au bout d’un moment. Afin d’atteindre leurs objectifs, les entrepreneurs doivent surmonter les périodes de questionnement et de doute.

 

Lexique

INSEE = Institut national de la statistique et des études économiques
RCS = Registre du commerce et des sociétés
ARE = Aide au retour à l’emploi